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La Mairie de l’Etoile dans le Jura

La commune de l’Etoile est un village proche de Lons-le-Saunier (environ 6 km) de 600 habitants, célèbre pour les vins dans le Jura et au-delà.

Nous dépendons de la communauté d’agglomération de Lons-le-Saunier ECLA (Espace Communautaire Lons Agglomération).

L’Etoile est un village très vallonné, qui tient son nom des 5 collines qui l’entourent : Mont Morin, Mont Genezet, Mont Muzard, Mont Angy, et Mont Terreaux.

Historique de L’ETOILE de son origine au XIXème siècle

Source : « Dictionnaire géographique, historique et statistique des communes de la Franche-Comté et des hameaux qui en dépendent », par A.Rousset avec la collaboration de Frédéric Moreau, architecte. Edité en 1855 par Bintot, imprimeur-libraire à Besançon

L’Etoile, Stella, Puy de Saint Cornière, Puy de Saint Corneille, l’Estoile

                                            Altitude : 292 mètres

A quelle époque remonte l’origine de l’Etoile ? Les documents nous manquent pour résoudre la question, mais il reste sur le sol des traces ineffaçables, qui laissent entrevoir une partie de son histoire anté-romaine.  Le mont Geneset semble tirer son nom de Genesius, surnom de Neptune, comme auteur de la génération, ou de Genetheus, Jupiter. Le bois de Bey, Montarbey nous révèlent l’existence d’un temple consacré à Belenus, l’Apollon gaulois.  Des réunions fréquentes de sorciers dans le bois de la Chasnée, des vertus merveilleuses attribuées à la source de la Fontaine des Dames, qui jaillit du flanc septentrional du Montmusard, sont autant de traditions sorties de la théogonie celtique. Le sommet de cette montagne, à la jonction de quatre vallées, dut servir, avant la conquête, de point de ralliement aux peuplades d’alentour et de lieu d’abri pour y mettre leurs effets les plus précieux en temps de guerre. Les Romains ne négligèrent pas un poste aussi important et y élevèrent probablement un camp et un fort.  Plusieurs circonstances confirment cette opinion.  Le nom de Montmusard, Mons Musarum, dérive de la langue latine. Les fossés et retranchements du camp auront pu se confondre plus tard avec les fortifications du bourg.

Après la chute de l’empire romain et l’établissement du christianisme, la montagne de Montmusard fut appelée le Puy de Saint Cornière ou de Saint Corneille ; Le mot « puy » dérive de l’aquitain « puich » ou « puech », signifiant hauteur, éminence.  Le premier acte qui fasse mention de ce lieu est l’acte par lequel Hugues II, archevêque de Besançon, donna, en 1076,  l’église de Saint Corneille et celle de Saint Didier, à l’abbaye de Tournus.

En 1250, Jean de Chalon, dit le Sage, fit construire un château sur la montagne de Saint Corneille, en prétendant qu’elle faisait partie de sa baronnie d’Arlay. Il devint propriétaire de tout le Puy de Saint Corneille en 1253.   A la suite des difficultés dans la succession de Jean de Chalon, Simon de Joinville déclara par une sentence du mois de mai 1269, que le château devait être considéré comme une dépendance de la baronnie d’Arlay  et en remit la  possession à Jean de Chalon-Arlay 1er, sire de ce lieu.    

Ce dernier en jouit jusqu’à sa mort, en 1315, et le laissa à Hugues de Chalon-Arlay 1er, son fils aîné. Hugues de Chalon en donna l’usufruit, à titre de douaire, à Béatrix, fille d’Humbert de la Tour-du-Pin, dauphin du Viennois, son épouse.

Après la mort de son mari en 1322, cette dame vint habiter ce château et continua d’y résider pendant sa vie. Elle y testa et mourut en 1338.  Jean de Charlon-Arlay II, fils aîné de Hugues, l’obtint dans son lot et le laissa, en 1362, à Louis, sire d’Arguel et de Cuiseaux, le troisième de ses fils. Louis avait épousé, en 1360, Marguerite, fille de Philippe de Vienne, seigneur de Pymont.

Pour apaiser les querelles que lui suscitait chaque jour Guy de Vienne, frère de son épouse, il lui céda la seigneurie de l’Etoile en 1363.  Cette seigneurie, décorée du titre de baronnie, comprenait le bourg et la ville de ce nom, ainsi que Plainoiseau, Jonay, la grange de Brenans et Quintigny.    Guy de Vienne, le plus violent chevalier de son temps et le désespoir de sa famille, était tellement gonflé d’orgueil, qu’il se refusait à reconnaître toute espèce de suzeraineté sur ses domaines. Il avait conçu une haine si violente contre Hugues de Chalon-Arlay II, qu’il chercha tous les moyens possibles pour le faire mourir ; Un jour, il tenta de l’empoisonner. N’ayant pas réussi, il trouva un prétexte pour l’attirer dans son château de l’Etoile. Après lui avoir fait mille protestations d’amitié, il le mena à l’écart pour lui faire des confidences. Tout à coup, il le saisit par le corps et le tint suspendu au bord de la plateforme, prêt à le précipiter dans l’abîme. Hugues de Chalon, secouru à temps, échappa à la mort et s’enfuit avec ses gens. Sa vengeance ne se fit pas attendre. Il dirigea une chevauchée contre le château de l’Etoile, s’empara de Guy de Vienne et le fit enfermer dans son château de Rochejean.  Il  le libéra, en 1375,  à la demande instante de différents intervenants éminents, à condition que Guy de Vienne s’exile au-delà des mers et renonce à tout jamais à ses forteresses de Chevreau, de l’Etoile et de Ruffey.  Guy de Vienne se soumit à ces conditions dans une déclaration du 16 mars 1376.    Ses deux filles, Jeanne et Marguerite, possédèrent la terre de l’Etoile par moitié et en firent hommage au sire d’Arlay en 1382 et 1384.

Marguerite mourut en 1388 laissant trois enfants de son mariage avec Vauthier de Frolois ; Huguette, mariée plus tard à Thomas de la Rochelle ; Marguerite, épouse de M. de Neufville et Jeanne, morte sans postérité. Jeanne de Vienne et son époux, Guillaume de Rougemont moururent tous deux en 1389 laissant deux enfants mineurs, Jeanne et Humbert, sous la tutelle d’Humbert de Rougemont, leur aïeul. Ce dernier reprit le fief du sire d’Arlay au nom de ses pupilles le 28 avril 1389.  Jeanne de Rougemont fut mariée à Aimé de Montarbey, fils de Jean de Montarbey, chevalier.  Dans son contrat de mariage, Humbert de Rougemont lui constitua une dot de 1100 florins d’or pour tous les droits qu’elle pouvait prétendre dans sa succession, dans celle d’Alix de Neufchâtel, son aïeule et celles de ses père et mère.  En paiement de cette somme, il lui assigna, sous la réserve de rachat perpétuel, la moitié provenant de Jeanne de Vienne dans la terre de l’Etoile. Le 14 mai 1401, Aimé de Montarbey, sire de Larnaud, en fit le devoir de vassal envers le sire d’Arlay.

Lorsque le jeune Humbert II de Rougemont eu atteint sa majorité, il s’empressa de payer à sa sœur les 1100 florins, montant de sa dot et rentra dans la propriété de la moitié de l’Etoile. Il en fit hommage au seigneur d’Arlay le 5 mars 1410. Le 28 mars 1429, il consentit à céder ses droits à Louis de Chalon-Arlay III moyennant une rente annuelle de 110 livres assignée sur les salines de Salins. Louis de Chalon avait pour écuyer Jean Fosseux alias Guyon de Lons le Saunier auquel il portait le plus vif attachement. Il en avait reçu de nombreux services dans son voyage du Languedoc en 1419. Le 21 janvier 1447, il lui donna ce qu’il avait acquis d’Humbert de Rougemont. Les trois filles de Marguerite de Vienne et de Vauthier de Frolois avaient vendu à rachat perpétuel en 1403 la moitié qui leur appartenait dans la terre de l’Etoile à Jean de Charlon-Arlay III. Cette aliénation avait été faite à Vil prix. Jeanne, l’une des sœurs mourut peu de temps après, Marguerite et Huguette remboursèrent en 1412, au prince d’Orange, le prix qu’elles avaient reçu de lui et rentrèrent dans leur propriété.  En même temps, Huguette vendit sa part à Jean de Château-Morand ; Marguerite, épouse de M. de Neufville, conserva ses droits et les transmit à ses enfants, Emard et Huguenin de Neufville.

Le 14 juillet 1464, Jean Guyon se rendit acquéreur des portions qui appartenaient à ces derniers et aux héritiers de Jean de Château-Morand et devint ainsi seul propriétaire de l’Etoile. Il transmit cette seigneurie à Anne, dite « la Blonde », sa fille unique, qui épousa Louis Guyon de Lons le Saunier, son cousin germain. Pierre Guyon, leur fils, se qualifiait de serigneur de l’Etoile en 1498. Il s’était allié à Marguerite de Bernaud. Cette dame jouit de l’Etoile, à titre de douaire, jusqu’à sa mort, en 1519.  Les enfants de Claude et d’Etienne du Vernois d’Arbois, succédèrent, en qualité de légataires universels, à tous les biens délaissés par Pierre Guyon. Simon du Vernois, l’un d’eux, chevalier, gentilhomme de la maison de l’empereur Charles V, épousa Françoise du Vernois, et ce mariage eut pour effet de réunir toute la terre de l’Etoile sur leurs têtes. Françoise du Vernois, héritière de son mari, donna toute sa fortune, en 1584, à Claude-François de Fouchier, baron de Savoyeux, son parent éloigné. Ce seigneur épousa « Rénée » fille de Philibert de Vautravers, seigneur de Domblans et de Jeanne de la Chambre et mourut en 1524 en laissant une succession très obérée. Nicolas de Thomassin, seigneur de Mercey, provoqua la vente par décret de ses biens et l’adjudication de la terre de l’Etoile fut tranchée, le 15 novembre 1565, , à Emmanuel-Philibert de Fouchier, l’aîné de ses fils.  Ce dernier laissa pour seul enfant Claude-Alexandre de Fouchier de Genève, qui se ruina à son tour. Ses domaines furent acquis par décret au baillage de Besançon en 1688, par François-Emmanuel de Fouchier de Genève, marquis de Lullin.

Ce gentilhomme n’ayant pas de postérité, institua pour son héritier Joseph-Marie d’Alinge de la Chambre, marquis, gentilhomme du duc de Savoie qui vendit l’Etoile le 22 septembre 1700 à Gabriel-Philibert de Binand.  La fille de celui-ci, Charlotte, légua sa fortune à son mari, le marquis du Cheylard, officier brillant mais sans fortune, en garnison à Lons le Saunier.   Son testament fut attaqué par ses héritiers.

Une transaction intervint le 10 février 1751 entre le marquis de Cheylard et le baron Claude-Louis-Maximilien d’Isselin de Lanans, d’après laquelle l’Etoile fut attribué au marquis.  M. du Cheylard qu’aucun lien ne retenait dans la province, vendit les domaines qu’il y possédait. M. Jeannin, subdélégué de l’intendant de Franche-Comté, à Lons le Saunier, acheta la seigneurie de l’Etoile.  Ses héritiers la revendirent plus tard à M. de Longeville.   M. le comte de Richard d’Ivry devint propriétaire de la seigneurie de l’Etoile, par son mariage avec Melle Emilie de Longeville.

Population en 1790 : 532 habitants ; en 1846 : 688 ; en 1851 : 695, dont 343 hommes et 352 femmes.   Population spécifique par kilomètre carré : 111 habitants ;  129 maisons, savoir : en Vallière : 44,  en Chevaltière : 58 ; et en Montbourgeau : 27 ; 163 ménages

Les plus anciens registres de l’Etat civil remontent à 1658

Cadastre exécuté en 1810 : surface territoriale 613 h. divisés en 1747 parcelles que possèdent 264 propriétaires dont 132 forains ; surface imposable 584 h. savoir : 208 en vignes, 182 en terres labourées, 101 en prés, 39 en bois, 28 en friches, 7 en pâtures, 6 en vergers, 5 en jardins, 4 en sol de bâtiments, d’un revenu cadastral de 34 383 frs ; contribution directe : 4695 frs.

Au XIXème siècle, le sol produit du blé, de l’avoine, du maïs, des légumes secs, de la navette, des betteraves, des pommes de terre, du chanvre, des fruits, du foin, des fourrages artificiels, des mûriers, des vins rouges et blancs.

Les vins blancs sont très renommés. Les produits de certains clos sont comparables aux bons vins de Champagne. On élève dans la commune des bêtes à cornes, quelques chèvres, des cochons et des volailles. 20 ruches d’abeilles.

Le revenu réel des propriétés est de 2,5 frs par cent.   On exporte les 4/5 des vins et on importe les 3/4 des céréales. Les habitants fréquentent habituellement les marchés de Lons le Saunier. On trouve sur le territoire des carrières de pierre à chaux, à bâtir et de taille. On y rencontre une immense quantité de débris de l’étoile de mer arborescente, ou tête de Méduse. Il y a une fruitière louée par les sociétaires, dans laquelle on fabrique annuellement 1000 kilos de fromage, façon Gruyère.

Biens communaux en 1855: une église, un cimetière à l’entour, un presbytère construit en 1840, deux maisons de pâtre, une maison d’école de filles, contenant le logement d’une institutrice religieuse de l’ordre de la Providence, dont la maison principale est à Portieux, et la salle d’étude fréquentée en hiver par 65 élèves; une autre maison commune adhérente à l’église, contenant la mairie, le logement de l’instituteur et la salle d’étude ; 4 fontaines dont une avec lavoir, un pont de pierre et 51 h 89 ares de pâtures et terres, d’un revenu cadastral de 882 frs.

Budget : recettes ordinaires 3143 frs, dépenses ordinaires 3143 frs.

CHATEAU, BOURG ET VILLE

Le Château de l’Etoile occupait le sommet occidental de la montagne de Montmusard et remplaçait un fort plus ancien, puisque dans une chartre de l’an 1260, Jean de Châlon le qualifiait de château-neuf, « castrum novum ». A ses pieds s’étendait jusqu’à Larnaud un bois de haute futaie, de trois mille journaux (1000 hectares), appelé le Grand-Troussent, le Petit-Troussent et la Pièce Rouge.

Un chemin pavé, étroit et tortueux suivait les contours de la montagne et conduisait à une tour massive percée d’une porte défendue par une herse et un pont-levis. Au centre d’une cour assez vaste, s’élevait un bâtiment carré, flanqué de quatre tours circulaires, de 8m de circonférence. Derrière, était une haute tour ronde servant de donjon. Une ceinture de murailles et de fossés, avec des tours aux angles, enveloppaient le tout.

A côté de cette enceinte, au sud, se trouvait l’église paroissiale et le prieuré de Saint Corneille. Au nord était le presbytère. Un bourg considérable couvrait le plateau  de la montagne, à l’est du château. Il était entouré d’une muraille épaisse, qui semblait faire corps avec le rocher et en être la continuation. Une seule porte y donnait accès.

Une suite de maisons, suspendues contre les flancs de la montagne, bordait le chemin qui conduisait au château et formait un faubourg, au centre duquel était une chapelle dédiée à Sainte-Anne ; dont l’emplacement porte le nom de « vigne des Bouchets ». Le fond du vallon était occupé par plusieurs groupes de chaumières qu’on appelait « la Ville ».

La défense du château et du bourg était confiée à un capitaine châtelain, ordinairement choisi dans la noblesse du pays. Cette charge était remplie en 1494, par Aimé de Beaufort, et de 1632 à 1650, par Claude Lallemand. Le bourg était habité par plusieurs familles nobles, par une nombreuse bourgeoisie, à laquelle étaient confiés les offices de judicature, par des juifs et des artisans. Du bourg et du château, il ne reste que quelques pans de murs. La dernière maison a été détruite en 1650. On suppose que la partie centrale de l’actuel château date de 1696.  Celui-ci  est la propriété de la famille Vandelle depuis 1883.

Source : Archives municipales de l’Etoile, bulletin municipal n° 26

L’EGLISE ET SON CLOCHER

L’église prieurale et paroissiale de Saint-Corneille occupait le sommet de la montagne de Montmusard et s’élevait près du château. Elle se composait de trois nefs, d’une chapelle seigneuriale, dédiée à Sainte-Anne, et d’une autre chapelle à la nomination des seigneurs de Persange, dédiée à l’Annonciation Notre-Dame.

Une confrérie de Saint Vernier y faisait ses exercices. Le cimetière entourait l’église. Cet édifice tombant de vétusté en 1812, les habitants résolurent de le démolir et de reconstruire une nouvelle église dans le centre du village.  Ce monument est comme celui qui l’a précédé, sous le vocable de Saint Corneille, pontife, dont on célèbre la fête le 16 septembre. Il se compose d’une nef voutée en ogive, de deux chapelles, d’un chœur et d’une sacristie, sur laquelle s’élève un clocher couronné par un dôme. Il a été restauré en 1851. On y remarque un bel autel en marbre bleu et blanc, un bon tableau, provenant de l’ancienne chapelle seigneuriale, qui représente la Vierge, l’enfance de Jésus et celle de Saint-Jean ; la tombe de Jacques-Joseph Trouillet, ancien curé d’Ornans, doyen de l’Académie de Besançon, docteur en théologie, mort en 1809, à l’âge de 95 ans, et celles de deux anciens curés de l’Etoile.

Le cimetière renferme les tombes de Marie-Gabriel Mazuyer, célèbre professeur de chimie à la faculté de médecine de Strasbourg,  né en 1761 et mort en 1849 ; de M. François-Aimé Thiéry de Franqueville, colonel d’état-major en retraite, officier de la Légion d’Honneur, mort en 1850 ; de M. Louis Jousserandot, baron de Persange, né en 1779, mort en 1830, et de Jean-Charles Petetin, ancien officier de marine, mort en 1839.

La grosse cloche (1050 kg) a été fondue en 1849 sous l’administration de Pascal Moquin, maire de la commune. Elle a eu pour parrain, Pierre Charles Fanny Richard, chevalier de Saint Louis et de la Légion d’Honneur, ancien chef d’escadron et ancien commandant de la citadelle de Besançon ; pour marraine, Catherine Fanny Masuye, ex-dame d’honneur de feu la Princesse Régnante de Hohenzollern Sigmaringen.

La petite cloche (630 kg) a été donnée par Mme Boulantignier née Henriette Oudet décédée à l’Etoile le 16 juillet 1898. Elle a été baptisée le 9 octobre de cette même année par M. Faivre, curé de l’Etoile, sous les noms de Henriette Augustine Isabelle Cornélie. Elle a eu pour parrain M. Auguste Bassard, maire de l’Etoile et pour marraine, Mme de Sappel, née Isabelle Chevillard.

Les cloches ont été électrifiées en 1967. Pour cela, on a fait appel à la générosité des habitants pour une part, la commune et la paroisse se partageant le reste des frais. De construction robuste, il n’en est pas moins nécessaire de procéder à un entretien régulier de toute cette installation :

  • 1993 : Changement des abat-sons
  • 1995 : Remplacement des deux cadrans d’horloge
  • 2000 : Pose d’une horloge électronique
  • 2001 : Achat d’un appareil de volée pour la petite cloche et mise aux normes de l’installation électrique

Coût total : 67 398 Francs

Source : Archives communales de l’Etoile, bulletin municipal n° 27 et n°34

LES FONTAINES

La Fontaine des Dames existe depuis 1790, au pied du Mont Musard dont elle tire sa source. D’abord reconstruite en 1851, à l’initiative du maire Pascal Moquin et de son conseil municipal, elle fut rénovée  en 1857/58 et un lavoir lui fut ajouté.  Au 19ème siècle, on attribuait à cette source des vertus guérissant la stérilité féminine, d’où son nom.

Le lavoir de la Chevalière (autrefois appelé Chevatière) date de 1851.   Il est également alimenté par la source du Mont Musard. En 1857, il fut décidé de remplacer son bassin en mauvais état par un bassin composé de 2 parties : un abreuvoir et un lavoir. En 1901, réfection du toit et de la façade d’après les dessins et le cahier des charges de l’architecte lédonien Augustin Bidot : style Art Nouveau, façade décorée de briques de couleurs de l’usine Perrusson, toiture dépassant, couverture en tuiles de grès du Charolais. En 1983/84, à l’initiative du maire Jack Thibaud, la façade fut rénovée à l’identique par le lycée lédonien Le Corbusier et les tuiles furent remplacées par de vieilles tuiles comtoises.

 Le Château d’eau du Quart d’Amont  fut construit  en 1839.  Plusieurs sources émanant du Mont Geneset se rassemblent dans ce château d’eau  et sont conduites par tuyaux à la fontaine de Vallière.

La fontaine de Vallière fut construite de 1849 à 1851 pour alimenter en eau les nombreux habitants du hameau de Vallière. Son eau provient du Château d’Eau du Quart d’Amont, lavoir ajouté en 1855.

Le château d’eau en Marolle, datant de 1850,  a alimenté la fontaine de Montbourgeau jusque dans les années 1970.  Ensuite, la conduite d’eau étant en très mauvais état et le débit de source faible, l’eau aboutit aujourd’hui dans le ruisseau en contrebas.

La fontaine de Montbourgeau fut construite de 1849 à 1851.  Ajout d’un lavoir en 1855.  Le projet de la commune est d’alimenter cette fontaine en eau de pluie.

ECOLE ELEMENTAIRE

  • 1761 : école située sur le Montmusard, attenante à la chapelle Saint Michel, régie par la paroisse regroupant les habitants de L’Etoile et de Saint-Didier.  Apprendre à lire, écrire et compter coûtait plus cher qu’apprendre à lire seulement !
  • 1810 : décision du conseil municipal (maire : Pierre-François Bècle) et de la paroisse, de construire l’église en sa place actuelle ainsi que, en 1816, une maison communale attenante, faisant office d’école (accueil = une soixantaine d’enfants). Ce bâtiment comprenait une salle d’école au rez-de-chaussée et un petit appartement à l’étage pour l’instituteur. Cette école, qui faisait aussi office de mairie,  accueillait les garçons, l’école de filles (aujourd’hui cantine-garderie) étant une maison cédée à la commune et dirigée par une institutrice religieuse de l’ordre de la Providence. L’école des filles accueillait 65 élèves, surtout en hiver.
  • 2 avril 1858 : lettre de l’inspecteur de l’enseignement primaire de Lons-le-Saunier à l’inspecteur d’académie de Besançon sur la nécessité de construire une nouvelle école des garçons à l’Etoile.
  • 10 avril 1858 : avertissement de la préfecture du Jura à la commune de l’Etoile que la construction d’une nouvelle école des garçons est absolument nécessaire, l’ancienne école ne correspondant plus aux besoins de l’époque.
  • 1 juillet 1860 : constat d’insuffisance de l’école attenante à l’église par le conseil municipal (maire : M. Jean-Simon Bassard) 
  • 10 mars 1861 : décision du conseil municipal (maire : M. de Sappel) de construire la nouvelle école après devis de l’architecte M. Paillot du 8 mars 1861 approuvé par décision préfectorale le 7 décembre 1861 : montant 13070 Francs.  Devis supplémentaire établi le 24 avril 1862.
  • 28 septembre 1861 : lettre de Napoléon III, accordant un prêt à la commune pour la construction de l’école.
  • 6 juillet 1862 : le conseil municipal (maire : M. de Sappel) décide que l’extension de l’école des filles souhaitée sera exécutée aux frais de l’église, la commune engageant déjà de grands frais pour l’école des garçons.
  • 23 janvier 1862 : procès-verbal d’adjudication : devis et travaux approuvés par la préfecture de Lons-le-Saunier.  Architecte : M. Achille Paillot de Lons-le-Saunier, adjudicataire : M. Julien Boussière, entrepreneur à Cesancey : montant estimatif : 11685,87 Francs, somme finale 14353,88 Francs. « Cette nouvelle école venait en remplacement de l’école attenante à l’église, trop petite.  Elle comprenait un rez-de-chaussée, propre à contenir 60 élèves et au premier étage, un logement convenable pour l’instituteur » ; Construction en taille de pierre.

L’ancienne école était conservée pour servir de cave, fournil, bûcher et y loger la pompe à incendie.

  • 29 mai 1863 : montant des travaux de construction porté de 13070 Francs à 15000 Francs.
  • 26 septembre 1863 : reconnaissance provisoire des travaux
  • 20 juin 1864 : fin des travaux
  • 16 juillet 1864 : reconnaissance définitive des travaux après crépissage.  L’instituteur s’appelait M. Joseph Ferdinand Marandet.